maires ruraux inquiets des réformes

 

 

Les maires ruraux inquiets des réformes

Publié le dimanche 20 novembre 2011  

Les maires ruraux toujours nombreux pour leur assemblée générale, occasion d'échanges cette année sur la réforme des collectivités

Les maires ruraux toujours nombreux pour leur assemblée générale, occasion d'échanges cette année sur la réforme des collectivités


Aube - Les changements qui s'annoncent, notamment la réforme de l'intercommunalité, ne font pas l'unanimité chez les élus locaux

 

Intercommunalités, réorganisation administrative de la France, EPCI (établissement public de coopération intercommunale), la réforme des collectivités territoriales n'a de cesse d'inquiéter les élus ruraux de l'Aube, nombreux hier à Mergey à l'occasion de l'assemblée générale de leur association.

L'intercommunalité à tout prix ou, a tout pris ?


Pour le président, Denis Mailier, « s'il semble logique qu'aujourd'hui les communes isolées rejoignent un EPCI, si bien sûr elles le souhaitent, en revanche, je suis plus perplexe sur le calendrier de cette réforme qui me semble beaucoup trop rapide et ne nous laisse pas le temps nécessaire d'apprécier l'impact sur notre fiscalité ou sur nos compétences. Par ailleurs, je constate, après avoir participé à plusieurs réunions, que le risque de conflit est important entre certaines communes n'ayant pas les mêmes objectifs ou les mêmes besoins. »
Une réflexion du président complétée par l'intervention de Christian Denormandie, maire de Piney, plutôt inquiet sur la gestion d'une intercommunalité représentée par trente ou quarante communes. « Cela me semble ingérable et impossible de créer une entente sur le territoire », souligne l'élu.
Catherine Henuin, sous-préfète et secrétaire générale de la préfecture, s'est voulue rassurante : « La réforme territoriale n'est pas un choix du préfet qui ne fait qu'appliquer la loi du 16 décembre 2010. » Ce sont, en effet, les élus (députés et sénateurs) qui l'ont votée.
« La réforme territoriale réaffirme toutefois le rôle de la commune comme cellule démocratique, reprend la sous-préfète. L'objectif est de se doter de moyens nécessaires pour dynamiser le territoire, mais cela ne se fera pas sans un consensus, le schéma départemental n'est pas figé, il sera le résultat d'une coproduction avec les élus. »
Le député Nicolas Dhuicq a souhaité quant à lui, replacer le cadre de la réforme territoriale sur certaines nécessités structurelles permettant des économies d'échelle dont le département a bien besoin, rappelant que la loi est révisable tous les cinq ans. « Je suis néanmoins favorable à une réflexion par bassin de vie, ce qui me semble plus cohérent », a précisé le député.

Éric BAILLY-BAZIN


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