Dans un communiqué, Greenpeace précise s'être introduit vers 6h00 dans cette centrale nucléaire située à 95 km au sud-est de Paris "pour faire passer le message que le nucléaire sûr n'existe pas".
Huit militants sont entrés dans la centrale selon une autre source de la gendarmerie, qui a indiqué que certains militants avaient déjà été interpellés.
"Une partie des militants a réussi à grimper sur le dôme de l'un des réacteurs, où ils vont déployer une banderole: +Le nucléaire sûr n'existe pas+", a expliqué Axel Renaudin, chargé de communication de Greenpeace.
"Le but est de démontrer la sensibilité des installations nucléaires françaises, et à quel point il est facile d'atteindre le coeur d'une centrale", a souligné Sophia Majnoni, chargée des questions nucléaires pour Greenpeace.
Elle a dénoncé l'audit lancé par le gouvernement sur la sécurité des centrales nucléaires, y voyant "une opération de communication qui ne prend en compte que les risques déjà identifiés dans le passé et ne tire pas les leçons de Fukushima".
La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine a été choisie par Greenpeace "car elle est la plus proche de Paris", à 95 km, selon Greenpeace.
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Eric Besson surpris
"Si l'enquête confirme (que Greenpeace est entré dans la centrale), cela veut dire qu'il y a eu dysfonctionnements et qu'il faudra prendre des dispositions pour que ça ne se reproduise pas", a commenté Eric Besson sur France Info.
"Peut-être ont-ils réussi à la faire, a ajouté le ministre de l'Economie. Ca me surprend parce que nos centrales sont effectivement bien gardées". "C'est d'ailleurs souvent critiqué, on peut le dire par ironie, par Greenpeace qui dit +nucléaire égale système policier très encadré, très surveillé+", a-t-il relevé.
"C'est irresponsable de leur part", estime Henri Guaino
Interrogé sur cette affaire, par BFMTV-RMC, Henri Guaino, le conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, a répondu: "C'est irresponsable de leur part". "Mais cela fait quand même réfléchir sur la sécurisation des accès aux centrales nucléaires. Il va falloir en tirer des conséquences". "On ne peut pas permettre que n'importe qui puisse entrer aussi facilement que ça dans une centrale nucléaire. On peut imaginer ce que certains pourraient en faire", a poursuivi Henri Guaino.