VERS LE MONDIALISME
5 - vers le mondialisme
A partir de 1945, la parenthèse se referme, et l'élan d'avant guerre reprend.
Le progrès technique se poursuit.
Le matériel est de plus en plus puisssant et fiable.
Il se généralise dans les années 60, au dépends des chevaux de traits
qui disparaissent alors complétement.
L'agriculture se doit d'être productiviste.
Les engrais chimiques ont presque complétement remplacé les fumures naturelles.
Les pesticides se développent.
Les terres sont sont réorganisées pour améliorer la production et agrandir les parcelles:
c'est le " remembrement "
Sur notre commune, il est lancé en 1965.
Comme partout, il est cause de bien des querelles et mécontentements,
et a toujours tendance à favoriser les plus puissants.
Il est également responsable d'une profonde modification du paysage
car il conduit à l'accélération de la disparition
des petites parcelles de bois et des "pleux", prairies naturelles parsemées de buissons.
Le paysage que nous connaissons date essentiellement de cette époque.
La production s'est industrialisée et artficialisée dans un cadre principalement économique.
La population agricole est à son niveau le plus bas.
Depuis le début du siècle, les plus petites exploitations
n'ont cessé de disparaitre au profit de plus grandes toujours plus grandes.
Sur notre commune , on est ainsi passé de
67 exploitations de 30 ha de moyenne en 1901,
à 23 d'environ 115 ha en l'an 2000
De plus, la plupart, des exploitations encore existantes sont devenues
des Sociétés Anonymes ( S.A.) 18 sur les 23.
Chaque exploitant est à la recherche de la culture qui devrait lui rapporter le plus l'année suivante.
Si les céréales,
restent jusqu'à présent traditionnels,
d'autres cultures apparaissent :
Certaines mal adaptées à nos conditions, n'ont duré que quelques années
D'autres demeurent trés épisodiques
L'élevage a quasiment disparu
Pour une partie de la population qui est de moins en moins agricole,
il semble parfois que le respect des équilibres naturels,
qui seul peut garantir la pérennité de la production,
est abandonné au profit du bénéfice attendu à court terme et de la confiance
absolue dans le progrès.
Pourtant, un élément nouveau allait bouleverser cette euphorie, dans les années 1980.
L'agriculture produit trop et l'on s'aperçoit que la pérénnité de nos richesses naturelles
et cultures n'est plus assurée.
C'est le temps des quotas,
l'apparition de missions de protection de l'environnement et des paysages..
C'est également le retour des fumures naturelles
telles que les fumiers de poulailler en provenance du Bénélux.
Ce revirement est souvent mal vécu par les cultivateurs qui doivent remettre en question leurs certitudes.
I I I LES POLITIQUES AGRICOLES ET LE MONDIALISME
Les politiques agricoles se sont progressivement mises en place au cours des siècles passés.
Leur objectif principal était d'aasuer à la France une autonomie
en matière de ressources alimentaires.
Pour celà, il fallait absolument moderniser l'agriculture
Ces politiques ont donc d'abord consisté à soutenir formation, information
et financement à l'investissement.
Puis est venu le temps où la protection contre l'instabilité des prix
est devenu nécessaire pour ne pas nuire aux investissements.
A partir de 1957, signature du traité de Rome
cette politique est menée au niveau de l'Europe.
Au fil des années et des réformes, l'Europe s'élargissant et l'économie mondiale
de moins en moins vaillante,
les règles imposées par cette politique commune paraissent de plus en plus complexes.
Les agriculteurs sont soumis à des taches administratives
de plus en plus lourdes et à des
contrôles croissants.
Le capital investi dans le foncier et surtout dans le matériel
est environ deux fois supérieur à la moyenne de celui des autres professions.
Afin de limiter les frais, certains matériels spécialisés et très couteux
sont acquis en commun par plusieurs exploitants.
Ceux ci se lient alors les uns aux autres.
D'autre part, les agriculteurs sont aujourd'hui de plus en plus dépendants
des grandes sociétés de négoce de
produits agricoles et des fluctuations irraisonnées des prix internationnaux
que les politiques ont peine à réguler.
Aujourd'hui, la Politique Agricole Commune
a mis au second plan ses premiers objectifs qui consistaient à favoriser la production,
à garantir la sécurité des approvisionnements et d'assurer
des prix raisonnables aux consommateurs.
Elle privilégie désormais l'assurance d'un niveau de vie équitable
des populations agricoles et la stabilité des marchés.
En plus, des risques d'effondrement des prix, d'autres menaces apparaissent:
sur la lancée du progrés technique, les biologistes et les chimistes
ont inventé le génie génétique
et toujours de nouveaux
produits de traitements.
Or, ces nouveautés sont mises dans le commerce trés rapidement dans un but purement
économique sans que leur innocuité
sur les milieux naturels et sur notre santé nee soit complétement et scientifiquement prouvé.
De plus, l'utilisation de brevets déposés pour ces nouvelles créations augmente
le coût d'utilisation par les agriculteurs
et les rends encore plus dépendants des grands groupes industriels.
L'agriculture doit toujours permettre de nourrir le peuple sans nuire à son environnement
et en assurant de pouvoir nourrir
les générations futures.
Elle peut en outre , si l'environnement et la demande en nourriture le permettent, assurer un rôle de production
de matiéres premiéres ( fibres, isolants, ... etc ) mais aussi de source d'énergie renouvelable.
Cette production de biomasse énergétique qui semble vouloir se développer
ouvre de nouveaux horizons pour un avenir agricole plus serein